Les animaux en folie

Comment le nourrir?

 

Même s'il travaille peu, le cheval demeure un athlète, qui doit être nourri correctement. Ses besoins nutritifs sont très variables. Ils dépendent de sa taille et de son poids, de sa race, du climat, de la saison et aussi du tempérament de l'animal. Inutile de dire qu'un percheron de 600 ou 700 Kg mange plus qu'un Shetland de 120 Kg. C'est simplement logique. Moins le cheval est rustique, plus il faut veiller à l'équilibre de son alimentation. Certains poneys peuvent vivre toute l'année en broutant sur une friche. Mais sur cette même friche, un pur-sang dépérirait vite... Plus la température est basse, plus le cheval a besoin de nourriture énergétique. Si au printemps, au moment de la repousse de l'herbe, il peut se contenter de brouter, il a besoin de grain en hiver, pour avoir chaud. Le meilleur à cette saison est sans doute le maïs, légèrement échauffant justement. Comme les hommes, les chevaux ont des appétits différents. Certains peuvent manger beaucoup, sans grossir pour autant. Mais d'autres engraissent avec des rations très faibles. Il est donc important de connaître le métabolisme de son cheval et son tempérament, car, quel que soient sa race et son modèle, il peut être naturellement goinfre. Si au contraire il est délicat, il peut bouder certaines nourritures, manger trop peu.

 

Aliments traditionnels :

 

Le fourrage :

C'est, bien sûr, d'abord le foin, l'herbe coupée et séchée.

 

On distingue :

Le foin de prairies naturelles, composé d'herbes variées. Aliment complet, il suffit à bien des chevaux qui ne travaillent pas. Le meilleur est celui de la première coupe. Celui de la seconde, appelé "regain", est moins bon pour le cheval, car il est dépourvu de fleurs ;

Le foin de prairies artificielles composé d'une plante unique, ou de plusieurs, qui ont été semées (luzerne, sainfoin, trèfle, ray-grass, ...). La luzerne est le seul foin de prairies artificielles qui se garde un an et un peu plus. Cette plante légumeuse est très riche en minéraux, dont le grain est presque dépourvu. Elle constitue un apport dans l'alimentation du cehval, mais un apport à donner seulement en petites quantités. Le bon foin est sec, sans moisissures, c'est-à-dire sans danger. Trop jeune il peut déclencher des coliques et des éruptions cutanées. Il faut le donner quatre mois et plus après la coupe. Il ne demeure une bonne nourriture que durant un an et demi. Ensuite, il est trop vieux. Les chevaux mangent la paille de leur litère, mais ce fourrage ne fait que leur remplir le ventre,  sans rien leur apporter...

 

Le grain :

  

L'avoine est souvent considérée, comme le meilleur grain pour les chevaux, mais c'est surtout un excitant, un poison, dangereux s'il est donné en trop grande quantité... C'est le grain qu'on donne aux chevaux de course. L'orge est aussi nutritive, sans être toxique. Les Arabes en ont toujours nourris les chevaux. L'hiver, on peut remplacer l'orge par du maïs, ou mélanger les deux grains. Certains chevaux mâchent parfaitement leur grain. Mais d'autres l'avalent en partie entier. On le retrouve alors dans leurs crottins : il a parcouru tout leur tube digestif, sans rien leur apporter...(cela ne se produit jamais avec le maïs, car la taille de ses grains oblige les chevaux, à le mâcher avant de l'avaler). Il y a deux moyens d'éviter ce gaspillage. Le premier consiste à faire tremper le grain, au moins une demi-journée. Il est alors plus mou, plus facile à mâcher, plus digeste. Seconde solution : l'aplatir, le faire éclater. Mais pour cela, il faut une machine, nommée "aplatisseuse". Une machine coûteuse...Lorsqu'on n'en a pas, on peut demander à un paysan d'utiliser la sienne. Cependant, attention! Le grain aplati doit être donné le jour même. Car en moins de 24 heures il perd un grand nombre de ses proriétés (vitamines...).

 

Les aliments de substitution :

Le foin et le grain sont les aliments les plus souvent donnés aux chevaux. MAis on peut les remplacer par une foule de plantes, de légumes et de fruits.

   

 

Les roseaux et les feuilles de maïs constituent d'excellents fourrages. Dans les pays chauds d'Amérique du Sud, les chevaux sont nourris avec une plante de la même famille : la canne à sucre! Les carottes, les betteraves, les navets, les pommes oeuvent être donnés presque à volonté. Le sucre que contiennent ces fruits et ces plantes apportent des forces au cheval. Les féveroles sont un bon reconstituant, mais ne doivent être incluses dans la ration qu'en petites quantités (une ou deux poignées).

 

Les mashes :

Ce sont un peu des potions! On les donne aux chevaux fatigués ou en mauvaise condition, et à ceux ayant des problèmes intestinaux. Voici la recette la plus couramment utilisée :

Mettre dans un récipient, 500 g d'avoine,  200 g de paille hachée, 200 g de foin haché. Verser 3 litres d'eau bouillante. Ajouter 10 g de sel, 150 g de son, 100 g de farine d'orge et 40 g de graines de lin cuites. Couvrir avec une couverture jusqu'à ce que le mélange refroidisse. Brasser et donner au malade. Rares sont les chevaux boudant un mashe soigneusement préparé! Mais attention : un mashe ne se donne pas la veille d'une épreuve sportive ou d'une randonnée, car s'il est profitable au cheval, il ne lui apporte pas grand forces...

 

Le sel :

 

 

Le cheval qui travaille transpire, même peu. Avec la sueur, il perd une parite du sel, indispensable à son organisme. Il faut donc lui permettre de reconstituer ses réserves. Comment? En laissant toujours un bloc de sel à sa portée. Il ira le lécher aussi souvent qu'il en éprouvera le besoin.

 

Aliments industriels :

 

Ce sont des granulés, dont il existe trois types. Certains sont des aliments complets, qui remplacent à la fois le fourrage et le grain. Ils contiennent généralement une dose correcte de minéraux et de vitamines.

Les aliments complémentaires aux traditionnels peuvent être des granulés de luzerne ou de foin déshydraté, ou encore composés, pour les poulains ou les juments gestantes. Ils sont utiles dans les régions où l'on ne trouve pas de luzerne, par exemple.

Les minéraux et vitamines. Pour être en bonne santé, un cheval a besoin de vtiamines et de minéraux. Ses aliments en contiennent suffisamment s'il est nourri avec des granulés complets, mais si on lui donne des aliments traditionnels, il peut manquer d'un ou plusieurs minéraux ou vitamines. Pour pallier cette carence, il suffit d'acheter un des nombreux produits vitaminés existant sur le marché. Et le plus souvent, le cheval apprécie ces granulés sucré, comme une friandise! Quelle est la meileure des alimentations? La traditionnelle ou l'industrielle? Difficile à dire... Certains vétérinaires jugent que les granulés ne permettent pas au cheval d'avoir une digestion normale, profitable. Certains randonneurs constatent que les granulés donnent moins d'allant, de forces à leurs chevaux, que le fourrage et le grain. Dans bien des écuries, des chevaux alimentés en granulés sont atteints de tics. Ils acquièrent ces manies vicieuses par désoeuvrement, car leut ration de granulés est vite mangée et ils s'ennuient... Cependant, de grands champions norrissent leurs chevaux avec des aliments industriels, à leur totale satisfaction. A chacun d'essayer et de choisir...

 

Les repas :

L'stomac du cheval est petit. Sa contenance est de 12 litres, alors que celle de l'estomac des bovins est de 200 litres! Voilà pourquoi le cheval en liberté mange presque constamment. Il faut donc le nourrir souvent, mais peu à la fois. A l'écurie, la ration quotidienne du cheval doit être partagée en au moins deux repas. Le premier, donné tôt le matin, se compose de la moitié de la ration de grain, plus un peu de foin. Le second, le soir, comporte l'autre part du grain et la majeure partie du foin, car l'animal a la nuit entière pour grignoter. Si l'on peut partager la ration en trois repas, l'état général du cheval s'en trouve amélioré. Avec les granulés, tout est simple : on donne la dose indiquée sur le sac. En pâture, le problème de distribution est facile. La ration de grain du cheval peut lui être donnée en une seule fois. En hiver, le foin lui est aussi apporté en un seul repas. Il le déguste en prenant son temps, pas par ennui, comme c'est souvent le cas dans un box. Au pré, l'animal est en quelque sorte au self-service.

 

Quelle ration?

Il n'y a pas de réponse à cette question, car chaque cheval a des besoins bien particuliers, dépendant beaucoup du travail qui lui est demandé. Un animal entraîné chaque jour, pour faire des courses d'endurance, dépense plus d'énergie que celui travaillant deux ou trois heures par semaine. Sa ration se définit en conséquence. Deux chevaux faisant le même travail n'ont pas obligatoirement la même ration. L'un peit se maintenir facilement en état, tandis que l'autre a tendance à maigrir. Celui-là a donc besoin de plus de fourrage et de grain. Sans ses 15 à 20 litres d'avoine par jour, un pur-sang ne sera jamais performant en course. Mais avec un seul litre de maïs par jour, un Shetland risque la fourbure. Avec les granulés complets, on juge si la dose indiquée sur le sac convient. Lorsque ce n'est pas le cas, soit on l'augmente, soit on la diminue. Les rations ne peuvent être les mêmes chaque jour. Pour le grain, elles dépendent du travail à effectuer le lendemain. La veille d'une longue journée de randonnée, par exemple, la ration d'un cheval doit être en fonction des efforts qu'il va avoir à fournir. De tout cela il découle que la ration journalière se définit de façon empirique. Au nez! Ce n'est pas facile? Pas vraiment. Mais en observant le cheval, ses réactions, son allant, l'évolution de son état, on arrive très bien à trouver ce qui lui convient. Si l'on a peur de se tromper, on peut demander conseil à un homme de cheval expérimenté.

 

L'abreuvement :  

 

L'eau qu'on donne au cheval doit être potable, bien sûr, et surtout propre. Gare à l'abreuvoir souillé! Ne pas le nettoyer, c'est laisser l'animal devant un breuvage qu'il n'apprécie guère, et qui peut le rendre malade... D'instinct, le cheval boit lentement l'eau trop froide. Il sait qu'elle peut lui donner des coliques. Mais au retour d'une promenade ou d'une séance de travail, il peut être assoiffé et boire trop vite l'eau glacée. Il faut l'en empêcher! C'est facile, il suffit de lui "couper" l'eau. Comment? En lui glissant un doigt entre les lèvres, toutes les deux ou trois gorgées, ce qui arrête sa succion.

 

 

 

 

 

  

 

 



29/10/2007
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