Les animaux en folie

Gardon



 

Nom scientifique : Rutilus rutilus 

Famille : Cyprinidés

Ordre : Cypriniformes

Classe : ostéichthyens

 

Comment le reconnaître ? Les écailles sont argentées et très brillantes. La ligne latérale est bien visible et continue. La tête est assez petite. La bouche, de dimension réduite, est légèrement orientée vers le haut. Les nageoires pectorales, dorsale et caudale sont brunes, les autres sont rouges. Le dos est vert foncé ; le ventre est blanc ou rosé. L'œil est grand et de couleur rouge.

Des nageoires bien développées : Les nageoires pectorales sont munies de 16 rayons. Trois rayons durs suivis de 9 à 11 rayons mous composent la dorsale ; 3 rayons durs suivis de 9 à 11 rayons mous, la nageoire anale. La nageoire caudale est très échancrée et le pédoncule caudal  est assez fin. La nageoire dorsale est implantée à l'aplomb des nageoires pelviennes.

 

Comportement : C'est un poisson aux mœurs grégaires. Il vit en bancs parfois importants assez près du fond. Il stationne souvent dans des endroits riches en végétation aquatique, de préférence en eau calme ou peu courante. Sa ligne latérale, composée de 41 à 45 écailles, est développée et en fait un poisson méfiant vis-à-vis de tout bruit.

 

Reproduction : Elle se produit en fin de printemps, en mai ou juin, en eau calme et à faible profondeur. La femelle pond 100 000 œufs environ. Ils sont jaunâtres et adhésifs. L'incubation dure une quinzaine de jours. La croissance est longue. De 5 mm à sa naissance, le gardonneau mettra deux ans pour atteindre 10 cm. La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 3 ans. Certains gardons vivent jusqu'à 10 ans. L'hybridation du gardon peut se faire avec la brème commune et la brème bordelière.

 

Tailles : La taille courante du gardon est de 15 à 20 cm pour un poids moyen de 200 g. Mais il arrive que le gardon de fond, ainsi appelé car souvent capturé à la posée à fond, atteigne 45 cm pour un poids dépassant 2 Kg ; c'est toutefois assez rare, mais le gardon de 1 Kg est relativement courant.

 

Alimentation : La bouche du gardon comprend une rangée de dents pharyngiennes. A la différence de son cousin le rotengle, il n'est pas fondamentalement herbivore. Il consomme des végétaux, mousses et algues filamenteuses, surtout lorsqu'il est petit. Ensuite, il se nourrit d'invertébrés aquatiques divers, de mollusques, de crustacés d'eau douce. Il aime aussi les larves d'insectes et les petits vers : fouillis, vers de vase, … Le pêcheur peut cependant arriver à l'intéresser à des féculents comme le blé, la fève, le maïs et le chènevis.

 

Où vit-il ?

 

En France : La répartition du gardon dans les eaux françaises couvre tout notre territoire, ce qui en fait un des poissons les plus pêchés. On le rencontre aussi bien dans les fleuves et leurs affluents que dans les lacs et les pièces d'eau fermées. Sa pêche se pratique toute l'année avec moins de succès pendant sa période de frai, ce qui est normal pour toutes les espèces.

 

En eau tranquille : Bien que l'on puisse trouver des gardons dans des rivières à courant soutenu, de type rivière à truites, cette espèce préfère les eaux calmes ou à faible courant (étangs, lacs, canaux et rivières de plaine). Les postes de prédilection se situent dans les zones où la végétation aquatique est développée. Les gardons aiment des profondeurs de 5 à 10 m, et moins en période estivale ; ils montent alors « moucher » en surface et regagnent le fond par mauvais temps.

Où le trouver ?

Le gardon est un poisson sensible aux grandes variations de température. C'est pourquoi il pratique « l'ascenseur » en fonction des variations de la température des différentes couches d'eau. On le trouve au fond, l'hiver, à la recherche d'un peu de chaleur. Quand il n'hiberne pas, son activité alimentaire se ralentit. Il remonte vers la surface au printemps et à l'automne. Mais l'été il préfère le fond alimenté de courants frais. D'ailleurs, un bon pêcheur recherche toujours la hauteur d'eau à laquelle se situent les bancs de gardons pour démarrer sa partie de pêche. Enfin, il faut savoir que le gardon préfère les talus au fond plat.

 

Comment le pêcher ? 

 

Quand le pêcher ? Les meilleures époques pour la pêche du gardon sont principalement le printemps et l'automne, à l'exception des jours venteux. Le bon moment de pêche, durant la journée, est l'heure du déjeuner. En hiver,  le gardon mord moins et il descend sur le fond, dans les trous. En dessous de 10 °C, il ne mord plus ; il entre en semi-hibernation. L'été, il aime se trouver à mi-hauteur d'eau, près d'une source de fraîcheur, et c'est seulement tôt le matin ou tard le soir qu'il monte vers la surface. En revanche, en été, les gardonneaux se déplacent près de la surface.

 

Les techniques de pêche : Ce sont des pêches fines : au coup, à l'anglaise, à la passée. Le diamètre du fil ne doit pas dépasser 16/100 en corps de ligne ; pour le bas de ligne : 10/100, mais on descend jusqu'à 6/100 pour le coup. La taille de l'hameçon ne doit pas être supérieure au n° 18 mais, là aussi , on descend au n° 26 pour le coup. On pêche aussi le gros gardon à fond, à la posée avec des hameçons du n°16 au n° 10 et un fil allant du 16/100 au 22/100. Plus on pêche fin le gardon, plus l'émotion est grande lors de sa capture.

 

L'amorçage : Tout dépend de la profondeur à laquelle on pêche. Pour l'amorçage de fond, employez du fouillis et du chènevis incorporés dans des boulettes de terre lourde afin de fixer les gardons sur le fond. En amorçage de rappel, utilisez de la graine de chènevis, de la mie de pain, des biscottes pilées, liées avec du lait, du yaourt ou de l'eau sucrée dans des boulettes, mélangés à de la terre légère ou du sable, surtout entre deux eaux. Il est bon de rappeler que l'amorçage doit être léger pour que le gardon s'intéresse encore à votre appât.

 
 

Conseils

Quand il mord

La touche du gardon est extrêmement délicate. Avec sa petite gueule, il saisit l'appât du bas vers le haut, le suçant avec une certaine méfiance et transmettant au flotteur de légers sursauts et oscillations. Ne ferrez pas à ce moment-là, mais attendez encore que le flotteur, après les premières oscillations, semble se soulever de la surface de l'eau pour retomber. Dans tous les cas, le ferrage devra être prolongé et effectué doucement. En présence d'un courant, quand le flotteur sursaute avec plus de vivacité, il est nécessaire de ferrer le plus vite possible. Il est ensuite plus facile de tenir le gardon, malgré sa défense assez énergique. 

 
 
 
 


02/12/2007
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