Les animaux en folie

Le lapin

 

 

Le choix d'un lapin :

Il n'est guère judicieux d'acheter un lapin adulte sans connaître son âge. Mieux vaut commencer avec un lapereau d'environ 9 ou 10 semaines. L'animal est alors autonome, mais encore assez jeune pour pouvoir être domestiqué. Plus âgé, peu habitué à être manipulé, il devient nerveux et ne s'apprivoise pas toujours. Généralement, un lapin vit entre 6 et 8 ans.

Avant d'acheter un lapin, contrôlez toujours sa condition physique. Les oreilles doivent être propres et sans croûtes - signe d'une acariose. Aucun écoulement ne doit s'échapper des yeux ni du nez. Par ailleurs, n'oubliez pas d'écarter ses lèvres afin d'examiner les incisives : si elles sont mal alignées, il faudra les tailler régulièrement tout au long de sa vie. Vérifiez que les griffes ne sont pas trop longues et que le dessous des pattes postérieures est dépourvu d'inflammation. Enfin, assurez-vous que la fourrure entourant l'anus ne présente aucune trace de sang ; le cas contraire pourrait indiquer des troubles digestifs.

 

 

Quelques races :

 

Le Hollandais :      

 

Bien que plus grand que les races naines contemporaines, le Hollandais, qui pèse jusqu'à 2.5 Kg, a longtemps été l'un des préférés des amateurs de lapins. Si ses maîtres en apprécient la gentillesse,  les exposants, quant à eux, sont attirés par le motif bien caractéristique de son pelage. Le Hollandais présente une vaste zone blanche autour de la partie antérieure du corps, et ses pattes postérieures sont à moitié blanches. Sa tête et ses oreilles sont colorées, tandis qu'une marque blanche distinctive descend du nez jusqu'aux mâchoires. Aujourd'hui, les lapins d'élevage existent en huit coloris. On préfère généralement les teintes foncées - noires ou bleues - aux nuances plus claires, comme le jaune. Si cette race se distingue par son motif, on reconnapit également les nouveau-nés sans poils à la coloration de la peau : elle présente un rose plus clair au niveau des futures zones.

 

Le Papillon anglais :

 

 

Populaire depuis son apparition au début du XIX ème siècle, la Papillon anglais est la plus ancienne race d'agrément. Il arbore une bande sombre courant sur le dos jusqu'à la base de la queue, ainsi qu'un motif variable constitué de taches sur les flancs, en particulier sur l'arrière-train. Plusieurs variétés existent : noire, bleue, chocolat, ou encore écailles de tortue. Les oreilles, le museau et le tour des yeux sont foncés. Le caractère de ce lapin est plaisant et les femelles font généralement de bonnes mères.

 

Le nain bélier :

 

Ces dernières années, la popularité de cette race n'a cessé de croître en raison de son caractère très doux. L'attraction qu'exerce le nain bélier est renforcée par l'aspect de ses oreillles souples, pendant de part et d'autre de la tête sans toucher le sol. Cette version réduite du Bélier français fut créée dans les années 1950 aux Pays-Bas. Dressées à la naissance, les oreilles s'abaissent au fur et à mesure de la croissance. L'élevage du Bélier nain a donné naissance au lop, plus petit encore, officiellement autorisé à participer aux expositions en 1994.

 

Un logement dans le jardin :

 

 

 

Les lapins peuvent loger à l'extérieur tout au long de l'année. Toutefois, il leur faut un refuge douillet et calfeutré où se retirer en cas de mauvais temps. Ces animaux ayant besoin de se sentir en sécurité, vous diviserez le clapier en deux sections communicantes, l'une dotée d'une porte pleine, l'autre d'une façade grillagée. De nombreuses animaleries vendent des abris tout faits, mais vous pouvez aussi en construire un vous-même. Veillez à ce qu'il soit suffisamment haut pour que l'animal puisse s'asseoir et se dresser sans difficulté. L'idéal est de le relier directement à une aire de jeu, permettant ainsi au lapin de courir çà et là et de se dépenser en liberté relative sans surveillance. Placez le clapier dans un lieu abrité, à l'écart des vents dominants. Evitez également les zones arborées : si des branches se cassent, elles risquent de l'endommager. L'aire de jeu pourra s'étendre directement sur le côté ou l'arrière, avec une large échelle à pente douce favorisant l'entrée et la sortie du lapin. L'abri doit toujours comporter une porte pouvant être solidement fermée (et si possible verrouillée). Si vous décidez de construire vous-même le clapier, choisissez de bons matériaux. Pour le toit, utilisez du contre-plaqué ainsi qu'un revêtement goudronné de qualité, véritable barrière qui maintiendra l'intérieur au sec. A l'intérieur, disposez des plateux coulissants qui faciliteront le nettoyage : placez-les dans la chambre du lapin, en les recouvrant d'une couche de copeaux grossiers, puis de foin. A moins qu'elle ne soit installée sur des dalles en béton, dans un patio par exemple, l'aire de jeu sera pourvue d'un sol grillagée. Cette précaution empêchera votre lapin d'y creuser un tunnel ou encore un prédateur, tel qu'un renard, d'y pénétrer. Si l'air de jeu ne communique pas directement avec le clapier, palcez-la à l'ombre : un lpin exposé au soleil peut mourir soudainement d'un coup de chaleur. Par précaution, prévoyez une zone abritée sur l'aire de jeu.  

 

Un logement dans la maison :

 

 

Ces dernières années, les lapins d'intérieur sont devenus des animaux de compagnie très à la mode, qu' l'on habitue facilement à utiliser une litière, comme des chats. La  plupart des propriétaires laissent leurs lapins dans un clapier lorsqu'ils s'absentent, puis leur permettent de s'ébattre dans la maison à leur retour ; ils évitent ainsi les accidents. Néanmoins, ils doivent préocéder chez eux à quelques adaptations.

 

Aménager votre intérieur : Si vous décidez d'acceuillir un lapin chez vous, il vous faudra respecter quelques mesures pratiques de sécurité. Une barrière de protection devant l'escalier est indispensable pour prévenir tout accident. Par ailleurs, dissimulez les câbles électriques visibles, que le lapin risque de grignoter. Si vous le vyez saisir dans sa bouche un fil branché, débranchez immédiatement la prise. Si le fil est abîmer, remplacez-le. Dissuadez le lapin de grignoter meubles et moquettes en lui fournissant des produits spécifiques à mastiquer. L'ingestion de fibres de tapis peut entraîner une obstruction intestinale mortelle.

 

Un abris d'intérieur : Il existe aujourd'hui des clapiers d'intérieur, autour desquels il serait judicieux de placer un enclos pour renforcer la sécurité. Ainsi, lorsque vous sortirez, vous pourrez choisir de laisser le lapin dans le clapier ou dans l'enclos. Si serres et vérandas semblent parfaites pour accueillir ces structures, n'oubliez pas que la structure y atteint parfois rapidement un niveau très élevé, susceptible d'être fatal à votre animal un jour de forte chaleur. Pour fabriquer le clapier, procédez de la même manière que pour une installation extérieure. N'oubliez pas de prévoir du foin : cette source de fibres, essentielles au régime de votre protégé, diminuera son envie de grignoter les tapis. Pour l'habituer à faire ses besoins au même endroit, utilisez un bac pour chat et de la litière fine. Déposez quelques excréments du lapin sur la litière, puis placez-y l'animal. Durant cette première phase, mieux vaut prévoir un enclos tout autour afin d'y maintenir le lapin enfermé jusqu'à ce qu'il soit habitué à utiliser le bac. Accomodé à sa litière, il y urinera toujours (si elle est propre!!!) ; mais il peut lui arriver "d'oublier" quelques crottes çà et là. Celles-ci relativement sèches et peu odorantes, il n'y a vraiment pas là de quoi fouetter... un lapin!!!!

 

L'alimentation :

Les lapins possèdent un système digestif inhabituel, qui les expose à des troubles dans ce domaine. En matière de soins, leur alimentation constitue donc l'un des aspects les plus importants. 

 

La digestion : La nourriture franchit l'estomac du lapin, l'intestin grêle, puis le caecum, sorte de sac situé à la jonction avec le gros intestin. Bien que les bactéries du caecum parviennent à décomposer la nourriture, le lapin ne possède pas les enzymes nécessaires à l'assimilation de la cellulose présente dans les végétaux. L'absorption des nutriments se produit dans l'intestin grêle ; pour consommer la cellulose, le lapin évacue les aliments de son corps, dénéralement la nuit, sous la forme de boulettes molles qu'il ingère ensuite : les nutriments réintègrent ainsi le tube digestif et traversent l'intestin grêle, où ils sont absorbés par l'organisme. Chez les lapins, les troubles digestifs les plus courants sont dus à un brusque changement de régime. Les bactéries, qui jouent un rôle vital dans le processus digestif de l'animal, ne peuvent s'adapter à temps. Le traitement antibiotique des lapins constitue une opération risquée car ces médicaments interfèrent avec le fonctionnement des bactéries. Pour cette raison, il est primordial  de connaître la nourriture à laquelle votre nouveau lapin est habitué et de vous y tenir pendant les deux ou trois premières semaines. Tout changement devra intervenir progressivement, les nouveaux mets étant introduits au bout de sa deuxième semaine. Mélangez-les à ses anciens aliments et augmentez leur part tout au long des deux semaines suivantes, afin de permettre à son système digestif de s'adapter au changement.

 

Les aliments pour lapins : La plupart des mélanges contiennent toutes une variété d'ingrédients, tels que les céréales et les granulés. Depuis peu, certains fabriquants ont supprimé de leurs produits les caroubes, accusées d'être responsables de la mort de quelques lapins. Consultez l'étiquette  pour connaître la composition du mélange et vérifiez la date de péremption pour les vitamines et les minéraux. Si votre protégé n'est pas habitué aux aliments frais, offrez-les-lui progressivement et en petites quantités : pissenlits, herbes, carottes ou encore choux. Lavez-les toujours avant de les lui donner et assurez-vous de leur fraîcheur. Beaucoup d'individus développent de graves diarrhées lors de leurs premiers ébats en plein air car ils ne sont pas habitués à manger de l'herbe, surtout si elle est mouillée. Les conséquences pouvant être mortelles, il est important de les accoutumer à de tels aliments avant de les laisser sortir. Un lapin se nourrissant d'aliments du commerce, spécialement conçus pour lui, n'a guère besoin de complément alimentaire. Offrez-lui occasionnellemen une friandise (un morceau de pomme ou de biscuit sec le moins sucré possible), mais guettez tout signe d'embonpoint : un animal de compagnie peut devenir obèse, notamment s'il se nourrit d'aliments trop concentrés en substances nutritives. Attachez-vous à lui composer un régime équilibré, adapté à ses besoins énergétiques. Un individu vivant au grand air a des besoins supérieurs à ceux d'un animal d'intérieur ou d'un mâle castré.

 

 

Les soins :

Le lapin se montre parfois nerveux lors de son emménagement. Dès son plus jeune âge, prenez-le régulièrement dans vos bras afin qu'il s'habitue à  vous. Durant les premières semaines, surveillez toujours un enfant tentant d'attraper son nouveau compagnon. Assurez-vous qu'il n'a pas les bras nus : les lapins possèdent des griffes acérées, susceptibles de causer de douloureuses égratignures lorsqu'ils se débattent. Cela vaut notamment pour les jeunes animaux, aux griffes semblables à des aiguilles. S'il ne faut jamais l'attraper par les oreilles, maintenir légèrement celles-ci tout en soutenant le corps permet d'apaiser un individu agité. Afin d'éviter qu'il ne vous échappe, placez votre main sous son abdomen tout en attrapant le reste du corps de l'autre main. Ainsi installé, un lapin tente rarement de se dégager ou de mordre.

L'hygiène et l'entretien : Une caisse adaptée vous sera nécessaire, notamment pour transférer le lapin se son aire de jeu à sa cage. Bien qu'une solide boîte en carton fasse l'affaire, une caisse pour chat est plus sûre pour les longs trajets, tels que les visites chez le vétérinaire. Au moins une fois par semaine, changer la litière du clapier -que vous nettoierez de temps à autre à l'aide d'une brosse. Pour ce faire, péférez une journée chaude, lorsque le lapin s'ébat sur son aire de jeu, afin que l'intérieur sèche rapidement. Utilisez un désinfectant spécifique. Dans le cas d'une iinstallation de jardin, vérifiez régulièrement que les parties postérieure et intérieure du toit ne présentent pas de fuite. Il est fréquent qu'un trou dans la couverture goudronnée apparaisse : réparez-le avant qu'il ne s'agrandisse. Ne traitez pas le cadre extérieur de la structure avec un agent imperméable lorsque le lappin s'y trouve : les émanations chimiques peuvent être nocives. Un clapier bien entretenu durera toute la vie de l'animal. Dans une maison, le grignotage des meubles et des tapis pose souvent un véritable problème. Pour l'éviter, offrez des morceaux de bois à votre lapin ou proposez-lui des bouts de pain rassis (complet de préférence).

 

 

La reproduction :

 

Les lapins sont réputés -à juste titre - pour être des reproducteurs prolifiques ; ne les laissez pas se perpétuer sans avoir préalablement réfléchi au sort de leur progéniture. Le sexe s'identifie aisément dès que l'animal est pubère, c'est-à-dire au bout de cinq mois environ, lorsque les testicules du mâle sont descendus dans le scrotum. Avant cet âge, la distance entre les orifices anal et génital est pluslongue chez le mâle que chez la femelle. La fertilité de celle-ci est notamment due au fait que son ovulation n'est pas soumise à un cycle régulier de reproduction. Phénomène inhabituel pour un mammifère, l'ovulation de la lapine est provoquée et le stimulus de l'accouplement pousse les ovaires à libérer leurs oeufs. Il en résulte une très forte probabilité de fécondation. Les mâles se battant parfois violemment, il est déconseillé de les laisser ensemble. Les femelles vivent davantage en harmonie dans un environnement spacieux, mais les combats déclenchés par la jalousie d'une femelle à l'encontre de ses compagnes ne sont pas rares.

L'accouplement et la gestation : Chez les grandes races, la maturité sexuelle intervient parfois plus tard que chez les petites. Les lapins géants ne l'atteignent qu'au bout de neuf mois, soit une période deux fois plus longue que pour les hollandais, les nains ou les rex. La femelle est prête pour l'accouplement lorsque la peau entourant ses parties génitales, initialement rose, prend une coloration d'un rouge profond. A ce stade, elle peut être mise en présence d'un mâle et généralement l'accouplement ne tarde guère. Pour plus de certitude, mieux vaut laisser le couple ensemble deux jours, après quoi la femelle pourra réintégrer ses quartiers. Lorsqu'elle sait qu'elle est gravide, le moment de la naissance approchant, la femelle aménage son nid. Les deux premières semaines, elle ne paraît pas grossir ; la prise de poids n'intervenant que vers la fin de sa grossesse, sa mobilité ne s'en trouve pas excessivement gênée durant les premières phases. La femelle appréciera une caisse légère en bois garnie de foin propre, dans laquelle elle pourra donner naissance à sa progéniture. Peu de temps avant, elle s'arrache des poils afin de tapisser le nid destiné à sa portée. La gestation dure environ trente et un jours. Si une portée peut compter jusqu'à douze petits, elle ne dépasse généralement pas de six à neuf  lapereaux. A la naissance, ceux-ci sont nus. Leur croissance est rapide et le pelage apparaît au bout de quatre jours. Un peu plus d'une semaine après la naissance, les yeux s'ouvrent. Ne faîtes surtout pas intrusion dans le nid : votre odeur risque d'inciter la femelle à abandonner ses petits ou les attaquer. Des appels répétés émis par les lapereaux en vue d'attirer votre attention peuvent signaler une alimentation insuffisante : il arrive que la femelle souffre d'une inflammation des glandes mammaires -ou mastite- qui nécessite un traitement vétérinaire en urgence.

Sevrer soi-même les lapereaux : Si vous êtes contraint de nourir vous-mêmes une portée de jeunes lapereaux, donner-leur du lait de chèvre chaud, substitut naturel le plus proche du lait de lapine. Utilisez un compte-gouttes ou une petite seringue que vous désinfecterez après usage. Toutefois, sachez que par le biais de son lait, la femelle transmet aux lapereaux des agents immunitaires : si les petits en sont dépourvus, ils sont susceptibles de souffrir d'infections mineures. Habituellement, le sevrage s'effectue au bout de neuf semaines.

 

 

 



20/10/2007
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