Les animaux en folie

Le turbot

Le turbot





Nom commun : turbot

Nom scientifique : Scophthalmus maximus

Famille : scophtalmidés

Ordre : pleuronectiformes

Classe : ostéichthyens

 

Comment le reconnaître ? Le turbot est un poisson plat au corps arrondi. Les yeux situés sur le flanc gauche sont bien séparés l'un de l'autre. La tête moyenne se termine par une bouche grande dont les mâchoires et les mandibules sont garnies de petites dents. La nageoire dorsale débute très en avant et se termine au début du pédoncule caudal. L'anale longue commence plus en arrière et atteint le pédoncule caudal ; elle est séparée des ventrales, situées très en avant. Les pectorales sont peu développées, surtout celle de la face aveugle. La caudale a une forme en éventail au bord libre arrondi. Le corps du turbot est couvert de tubercules osseux.

 

Robe : La peau nue porte des tubercules qui donnent au poisson un aspect rugueux. La face aveugle est blanchâtre. La couleur générale du corps et des nageoires gris jaunâtre marquée de taches sombres et d'autres plus claires varie énormément selon les fonds avec lesquels il se confond. La ligne latérale sinueuse existe sur les deux faces.

 

Comportement : Le turbot vit posé sur les fonds de sable, de gravier ou de roche. Dans sa première année il demeure sur les plages de sable. Au fur et à mesure qu'il grandit, le turbot s'éloigne des eaux littorales pour rejoindre des fonds importants. Le turbot a un pouvoir de mimétisme très poussé, sa face supérieure prenant la couleur du fond sur lequel il se trouve : il parvient ainsi à reproduire les taches claires ou foncées des graviers ou des coquillages. Sa face inférieure demeure pâle. La nuit, il semble que le turbot quitte le fond pour chasser en pleine eau les poissons pélagiques, alors que, durant le jour, il attrape les poissons qui passent à sa portée.

 

Alimentation : Le turbot est un Carnivore très vorace qui se nourrit d'invertébrés (vers, mollusques, crustacés, etc.). Les adultes chassent à vue les poissons de toutes espèces, des lançons à la vive.

 

Reproduction : Le turbot devient mature vers sa troisième année (un peu plus tard pour les femelles). La femelle porte plusieurs millions d'ovules. La ponte se déroule à la fin de l'hiver ou au début du printemps en Méditerranée, au cours du printemps dans le golfe de Gascogne et durant l'été en mer du Nord. La ponte s'effectue sur des fonds de 80 m. Les alevins symétriques mesurent de 3 à 5 mm à la naissance et vivent en pleine eau. Ils sont alors les victimes de nombreux autres poissons. Lorsqu'ils atteignent 15 mm leur corps subit une métamorphose par rotation de 90° vers la gauche. Les juvéniles rejoignent alors le littoral où ils poursuivent leur développement. La croissance est très rapide. Au bout d'un été, ils mesurent 6 cm et atteignent 30 cm à 3 ou 4 ans. Les femelles, souvent plus grosses que les mâles, peuvent atteindre 1 m de long et vivre une cinquantaine d'années (de tels spécimens sont cependant rares).

 

 

 

Où vit-il ?

 

-         Répartition en France : Le turbot fréquente l’ensemble des côtes françaises, de la méditerranée à la façade atlantique et au littoral de la Manche et de la mer du Nord, où il est très répandu. Les limites de son extension se situent en Norvège au nord et au Maroc au sud. Son élevage, envisagé à grande échelle, donne de bons espoirs.

 

Comment le pêcher ?

 

-         La pêche à soutenir : A partir d’un bateau, à dériver ou au mouillage, sur des fonds de sable ou de gravier, on pêche à l’aide d’une ligne en 50/100 sur laquelle on monte un bas de ligne de 1 m en 30/100, le tout étant lesté par un plomb de 100 g à 1 Kg selon la profondeur et le force du courant. On peut monter en potence un ou deux autres hameçons n° 2 ou 0, eschés avec des vers, un petit crabe ou un anchois.

-         Surfcasting : En pêchant au surfcasting à partir des plages de sable on prend souvent des petits turbots. Le corps de ligne est en 35/100, le bas de ligne long de 50 cm en 30/100 se termine par un hameçon n°6 à 2 esché par un vers. Les captures sont d’autant plus nombreuses que le pêcheur récupère de temps à autre sa ligne sur 1 m, ce qui soulève un nuage de sable qui attire le turbot.

-         A la traîne : On peut pêcher le turbot à la traîne, à condition de faire évoluer l’appât, sardine, anchois ou même un leurre fait de plumes blanches, à proximité du fond, le bateau avançant lentement.

-         A pied : La ligne de fond est placée à marée basse à la limite du flot. Les hameçons n°2 sont eschés d’un ver, que l’on recouvre de sable pour éviter l’attaque prématurée des crabes et des oiseaux. A la marée suivante, on vient récolter ses poissons et replacer ses hameçons.

 




21/04/2008
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