Les animaux en folie

Les soins

 

Le pansage :

Panser le cheval, c'est :

- lui faire sa toilette, le nettoyer et le rendre beau ;  

- l'inspecter de la tête aux pieds, vérifier qu'il n'a ni blessure, ni maladie de peau, ni problème de tendons...

- le masser, ce qui fait du bien à ses muscles ;

- nouer avec lui des liens d'amitié, car seul un ami peut s'inquiéter de lui faire du bien!

Le sac de pansage :    

Le matériel de pansage est placé dans une petite musette. Il comprend :

- l'étrille :  

C'est une sorte de peigne, formé de lames dentelées. Il en existe de nombreux modèles, métalliques, en caoutchouc. Les étrilles les plus dures sont les plus efficaces. Mai on peut avoir un cheval à la peau fine et sensible... On lui choisit alors un modèle doux, quitte à devoir le manier plus longuement ;

le bouchon :      

C'est une brosse en chiendent. On lui donne ce nom parce qu'elle a le même usage que la poignée de paille torsadée, avec laquelle on "bouchonne" le cheval, avec laquelle on élimine la sueur et la boue ;

- la brosse douce :

Son nom la définit bien. Elle est faite de poils souples, en soies ou en matière synthétique ;

- L'époussette :

C'est un morceau de tissu épais, de velours, par exemple ;

- L'éponge :

Elle doit être douce et propre;

- le peigne :

Il est spécial pansage, métallique à grosses dents ;

- les ciseaux :

- le couteau de chaleur :

C'est une lame métallique flexible, munie d'une poignée à chaque extrémité. On l'utilise pour racler la sueur du cheval, ou l'eau demeurée dans les poils après la douche ;

- le cure-pied :

C'est une sorte de crochet muni d'une poignée. Il existe des modèles pliables, que l'on peut mettre dans sa poche et emporter en balade ou en randonnée.

 

Pieds et jambes :

On se munit du cure-pied. Dos tourné à la tête du cheval, on empoigne un antérieur et on le lève, en appuyant son épaule contre celle de l'animal. Avec le cure-pied, on gratte le dessous du sabot, pour en ôter les corps étrangers. Gare aux cailloux! S'il en a un coincé sous le pied, le cheval se met souvent à boiter! Pour un postérieur, on prend une position semblable, près de la fesse, toujours dos tourné à la tête. On saisit le pied et on le pose sur sa cuisse. Puis on nettoie comme un antérieur. Si le cheval est ferré, on "sonne" le fer de chaque pied que l'on cure : on le frappe avec le cure-pied. S'il rend un son plein, il tient bien en place.S'il rend un son métallique, il commence à être ébranlé, à se déclouer. Les pieds se reposent délicatement, en les accompagnant jusqu'au sol. On ne les lâche pas, quand on a fini! Attention à toujours rester devant le membre, jamais derrière. Car, même sans mauvaise intention, le cheval peut toujours donner un coup de pied... Après avoir curé les pieds, il est bon de les graisser avec un onguent, deux ou trois fois par semaine. On passe le produit avec un pinceau, sur la muraille, mais aussi sur la sole et la fourchette. Les paturons et les canons sont souvent couvert de boue. On peut les nettoyer au jet d'eau ou avec l'éponge. Mais attention : peut-être vaut-il mieux ne pas abuser de l'eau, car le cheval est parfois sujet aux crevasses. Ces lésions apparaissent généralement aux paturons. Elles sont difficiles et longues à soigner. Si le cheval les craint, mieux vaut lui décrotter les jambes avec le bouchon, lorsque la boue est sèche.

 

Yeux, museau, fourreau ou vulve, anus :

On les nettoie avec une éponge humide... et avec délicatesse!

Corps :

Comme il a une grande surface, on commence par passer l'étrille à rebrousse-poil, pour démêler les poils et faire tomber le gros des impuretés. Mais seulement sur les parties charnues. Pas question de gratter les hanches ou les canons, où les os sont à fleur de peau. Le cheval aurait mal et on ne serait plus son ami! On procède délicatement à l'emplacement de la selle, car la moindre égratignure risquerait, d'y devenir une plaie de harnachement... Ensuite, on prend le bouchon dans une main et l'étrille dans l'autre. Toujours à rebrousse-poil, on passe le bouchon, pour compléter le travail de l'étrille. De temps à autre, on le frotte sur l'étrille, afin de le débarrasser de la poussière et des poils morts. Vient le moment de passer l'époussette humide, toujours dans le sens du poil. Si le cheval a un beau poil brillant -signe de bon état général-, il est alors magnifique! Mais il reste encore à fignoler le travail.

 

Crinière et queue :

On les démêle avec le peigne, en allant de l'extrémité des crins vers leur racine. Puis on les brosse avec le bouchon. Dans le cas où les pointes des crins, de la queue ou de la crinière, seraient inégales, on peut les mettre à la bonne longueur avec les ciseaux. Mais jouer au "coiffeur" est un travail délicat!

 

La douche :

Elle consiste à passer le cheval au jet d'eau. La douche des membres, après le travail, est toujours bénéfique, sauf par temps très froid. Elle évite l'engorgement et fortifie les tendons. Mais attention encore : on n'y a pas recours si l'animal est sujet aux crevasses. La douche complète ne s'administre qu'avec certaines précautions.

-On ne douche jamais un cheval en sueur.

-On ne douche que par temps chaud.

-La douche complète se termine en passant le couteau de chaleur. Grâce à lui, on râcle l'eau demeurant dans les poils. Cela permet au cheval de sécher vite et de ne pas prendre froid. Une promenade, tenu en main, au soleil l'y aide. A moins qu'on ne le lâche dans sa pâture. Auquel cas, il saura se sécher naturellement en se donnant du mouvement, en trottant s'il commence à avoir froid. Bien des chevaux passent des jours au box ou au pré, sans être pansés. On ne leur fait leur toilette, que le jour où l'on veut les monter ou les atteler. Quel erreur! Le pansage quotidien est bénéfique au cheval, à sa musculature, mais surtout à son moral! Il apprécie qu'on s'occupe de lui, qu'on le bichonne. Et plus il goûte ces soins, plus il aime celui qui les lui prodigue. De l'amour en échange de quelques coups de bouchon, cela vaut la peine!

 

La ferrure :

C'est l'affaire du maréchal-ferrant? Oui, mais pas seulement la sienne! Car, losque l'on a  un cheval, il faut savoir à quel moment le maréchal est nécessaire. car les "chaussures", que sont les fers, se posent, mais s'entretiennent aussi. On peut avoir à faire face à un problème de ferrure (fer qui perd ses clous,...). Impossible, donc, d'ignorer les pieds du cheval et ses "chaussures". Pour tout en savoir, voilà comment un maréchal travaille.

Les aplombs :  

Le maréchal-ferrant commence par regarder le cheval marcher et trotter. Pourquoi? Pour vérifier ses aplombs. Car un pied trop long, trop court, plus court d'un côté que de l'autre, fait de mauvais aplombs : il ne permet pas à l'animal de marcher correctement.Le maréchal travaille soit "à la française", en se faisant aider d'un teneur de pieds, soit "à l'anglaise", en tenant les pieds seul. Lorsque l'on sait surer les pieds, on sait aussi les tenir pour la ferrure. Mais pour aisder le maréchal, il faut avoir le dos solide...

Déposer les fers :

 

Pour enlever les vieux fers, le maréchal coupe les rivets des clous, sur la muraille, avec un rogne-pied. Les clous peuvent alors sortir de leur logement. Le fer s'enlève facilement, avec la tricoise.

 

Parer :

Ensuite, le maréchal coupe la corne des sabots, qui a poussé sous les fers sans pouvoir s'user : il pare les pieds. Pour cela, il utilise le rogne-pied et la râpe, en tenant compte de ce qu'il a constaté, en regardant marcher et trotter le cheval. Il coupe un peu plus à ce pied... Un peu moins à celui là... Il fait un travail minutieux, qui demande des connaissances et de l'expérience.

 

Ajuster :

Encore une opération délicate! Un vieux dicton veut que "le bon maréchal ajuste le fer au pied du cheval, pas le pied au fer". Après avoir choisi des fers de la bonne taille, le maréchal les ajuste, pour qu'ils soient bien à la forme des sabots. Sur son enclume, il les travaille, généralement chauffés à blanc, mais parfois à froid.

 

Brocher :

Les fers prêts, il les pose un à un sur les sabots, enfonce les clous dans les étampures et la corne (les"broches"), les rabat contre le muraille et coupe leurs pointes. Pour les river, pour qu'ils tiennent bien, il se sert du brochoir et des tricoises, ou de la pince à river. La dernière opération consiste en un coup de râpe sur la partie inférieure de la muraille, pour la mettre au niveau du fer.

 

Le maréchal parti... :

C'est à celle ou celui qui soigne le cheval d'entretenir les fers. Comment? Il ne faut jamais oublier de sonner les fers, lorsque l'on cure les pieds. Un clou commence à bouger, menace de sortir de son logement? On le change! C'est facile. Mais attention à bien  placer le grain d'orge vers l'intérieur du pied. Cette excroissance du clou a pour rôle de le guider vers l'extérieur de la muraille. Si on se trompe, on blesse le cheval, on lui plante le clou dans la chair... Il ne faut jamais attendre plus de six semaines pour demander au méréchal de revenir, même si les fers ne osnt pas usés. Si c'est le cas, le maréchal les enlève, pare les pieds et les rebroche. Sans son intervention, la corne continuerait à pousser et le cheval serait mal à l'aise, peinerait... Les fers sont très usés et le maréchal ne peut venir tout de suite? Il est possible de prolonger -un peu...- leur existence. Comment? En remplacant les clous l'un après l'autre. Il faut alors que les grosse têtes de clous s'usent, avant que ce ne soit à nouveau le tour des fers eux-mêmes.

Outils du maréchal :  

Le marteau :

 

Le ferretier :

 

Le brochoir :

 

La tricoise :

 

Le rogne-pied :

 

La râpe :

 

 

 

 



30/10/2007
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