Les animaux en folie

Perche





Nom scientifique :
Perca fluviatilis

Famille : Percidés

Ordre : Perciformes

Classe :
Ostéichthyens



Comment la reconnaître ?
  La perche a un corps ovale, avec une nette compression des flancs. Le dos est bossu sur les sujets âgés, juste derrière la tête ; la bosse est un peu marquée chez les jeunes spécimens. Autre trait caractéristique : une bouche large avec des lèvres membraneuses ; les lèvres sont très fragiles, surtout la lèvre inférieure. Il arrive souvent que, piquée par un hameçon, la lèvre s'arrache durant la défense et que le poisson retrouve sa liberté.


Sa robe : Son corps est recouvert d'écailles rugueuses surmontées d'une pointe en forme de dent. Elles sont si bien enracinées à la peau que, une heure après la capture, il est difficile de les enlever. Le dos est d'un brun verdâtre ou d'un brun grisâtre. Les flancs sont dégradés du jaune au gris et le ventre est blanchâtre. Des raies (de 5 à 9) verticales noires sont visibles sur les flancs. Les nageoires pectorales, ventrales et anale, sont jaune orangé.


Un poisson très curieux :
  Tous les poissons sont curieux ; mais la perche semble l'être plus que les autres. Elle se laisse attirer par tout ce qui brille ou tire sur le blanc dans l'eau, surtout si c'est en mouvement. Un morceau de miroir ou un bout d'étain sont pour elle irrésistibles. Elle frappe même, de son nez, les bottes d'un pêcheur entré dans l'eau basse. Il suffit que sur le fond se lève un nuage de sable pour voir la perche, aussitôt, arriver.


Attention aux rayons épineux !  Sur le dos, la perche porte 2 nageoires ; la première est soutenue par des rayons épineux ; d'autres rayons rugueux se trouvent au début de la seconde nageoire (tous les autres rayons sont mous) et au commencement de la nageoire anale. Des points piquants constellent les opercules branchiaux. Ces armes de défense provoquent des blessures douloureuses.


Sa croissance est lente : Le processus de croissance des alevins est très lent. Après la résorption de la poche vitelline, ils restent en bancs denses près des végétaux et des obstacles pour se protéger des attaques des autres poissons (qui peuvent être de grosses perches). A l'âge de 2 ans, la perche mesure 7,5 cm ; à 4 ans, 13 cm ; mais elle attendra bien 7 ans pour atteindre 20 cm. La taille moyenne se situe entre 20 et 30 cm. Certains gros spécimens atteignent 50 cm et peuvent peser jusqu'à 2 Kg.


Alimentation de la perche :
  Il s'agit avant tout de larves et de nymphes de différentes sortes : de mouches à viande (les casters, dont la perche est particulièrement friande), de phryganes (porte-bois) ; viennent ensuite de petits escargots, des gammares, des vers et des alevins.


Où vit-elle ?
 

En France :  La perche, présente dans presque toute l'Europe, l'est aussi presque partout en France. On la trouve dans tous les types d'eau, de l'eau vive très froide à l'eau stagnante à température élevée. Elle habite aussi bien les eaux à fort courant que les eaux closes. Dès son jeune âge, on la trouve en bancs mais, à la fin de sa vie, elle préfère rester solitaire, ce qui arrive aussi quand le banc auquel elle était toujours restée fidèle à été décimé. Elle est parfois atteinte de nanisme à cause de la pauvreté nutritive de l'eau.

Quelle eau préfère t-elle ?
  La perche affectionne les lacs et les eaux closes de pièces d'eau variées dans lesquelles il y a un bon taux d'oxygénation et elle apprécie un léger courant. On trouve des perches dans des pièces d'eau jusqu'à 1 500 m d'altitude. La perche aime les fonds sablonneux, jonchés d'épaves et de rochers freinant le courant ; elle stationne près des berges rocheuses et des à-pics. On la rencontre souvent dans les rivières où l'on trouve des racines profondes, des pieux de ponton,...


Où la chercher ?  
    

Sur les talus : Le talus herbeux, qui descend jusqu'à une profondeur de 4 à 5 m, constitue un lieu de prédilection pour les perches, qui y trouvent généralement une nourriture abondante.

Le long des parois verticales : Les perches aiment stationner sous les berges, près des rochers ou des murs de soutènement, près des piles de pont, des gros pylônes, des bases de digue, des portes d'écluse.

Bien à l'abri : On trouve les perches sous les pontons, sous les embarcadères, sous les ponts et sous les barques amarrées depuis un certain temps, mais aussi sous les amas d'herbes ou de branchages immergés.

Près des épaves sur le fond : Les perches fréquentent souvent le dessous des souches et l'enchevêtrement des racines ; elles aiment aussi les épaves de barques, les troncs et les amas de bois retenus dans le courant.


Comment la pêcher ?
    


A la traîne :  Pêchez d'une barque à rames en traînant un leurre artificiel, du type cuiller tournante ou ondulante. Tenez manuellement la ligne longue de 30 à 50 m selon la profondeur, et faites vivre le leurre en lui imprimant des démarrages successifs et continus. Travaillez ainsi de préférence près du "tombant" de la berge en faisant passer le leurre près du fond ou des endroits encombrés. Le rameur doit faire progresser la barque tout doucement.

A la ligne avec flotteur :  Utilisez une canne à anneaux (assez longue si vous pêchez du bord, courte si vous pêchez en bateau), un moulinet léger avec un fil de 20/100 au plus. Votre bas de ligne de 20 à 35 cm sera en 12 ou 15/100 selon la limpidité de l'eau et selon la taille des perches et la profondeur à laquelle vous pêchez. Le flotteur doit être fusiforme et muni d'une grande antenne bien visible. La plombée doit être juste suffisante pour équilibrer votre flotteur et le rendre sensible à la moindre attaque. L'hameçon est simple, de section ronde, avec un ardillon peu prononcé, n°8 ou 10  pour des vers rosés d'eau, ou n°12 pour des asticots, porte-bois,... On peut aussi utiliser un vif  soit en dérive, soit en bout de ligne. Utilisez une ablette de 6 à 8 cm, et accrochez-la par les deux lèvres. Lancez et laissez dériver le vif, avec de fréquents petits "ramenés", pour attirer l'attention de la perche.

A fond :  Le matériel pour pêcher à fond est constitué d'une canne et d'un moulinet robustes, d'un fil de 30/100 et d'une olivette percée dont le poids dépend de la force du courant. La taille de l'hameçon varie, selon l'esche, du n°6 au n°8. Les meilleurs appâts sont les grappes de vers lombrics, accrochés de manière à rester vivants, ou un vif. Pour la perche, l'ablette est un vif très attirant : elle a tendance à nager vers la surface, ce qui la rend plus visible (mais c'est un vif fragile).

Au lancer : Utilisez un lancer léger d'une puissance de 3 à 10 g. Les leurres à lancer sont les poissons nageurs, les cuillers tournantes à corps rouge et jaune, avec palette ovale ou triface argentée ou dorée, décorées de points rouges ou noirs avec un pompon de laine sur l'hameçon. Il faut récupérer lentement et en taquinant le leurre sans arrêt, en changeant la vitesse de bobinage pour donner l'impression à la perche que le leurre est un petit poisson qui est en train de fuir devant elle.



 

Conseils

Une règle importante

La perche, comme tout poisson curieux, dédaigne ce qui est inerte et ne s’intéresse qu’à ce qui est animé. Il faut donc faire le mieux possible votre appât (qu’il soit naturel ou artificiel). Il est indispensable que votre esche naturelle ou votre vif soit bien vivant et viable longtemps.

                   

















02/12/2007
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