Les animaux en folie

Poisson-chat




Nom scientifique : Lctalurus nebulosus

 

Famille : Ictaluridés

 

Ordre : Siluriformes

 

Classe : Ostéchthyens

 

 

Comment le reconnaître ?   Le corps du poisson-chat est de forme peu élancée. Sa tête est trapue, solide et de forme cylindrique, avec une grande bouche disposée en travers, munie de dents coniques de petites dimensions. Elle est entourée de 8 barbillons très développés. Les yeux sont minuscules, placés latéralement. Sa taille moyenne est de 25 cm ; quelques spécimens atteignent exceptionnellement les 45 cm et pèsent alors environ 1,5 Kg.

 

 

Robe : La peau du poisson-chat est privée d’écailles et légèrement visqueuse. Sa coloration varie selon les sous-espèces et l’habitat où il vit. Habituellement elle est brun noirâtre avec des reflets violacés. Sur la partie supérieure, la teinte se dégrade au violet, vers le ventre, elle devient au contraire jaunâtre.

 

 

Comportement : Le poisson-chat réussit à s’adapter parfaitement à tous les habitats, même défavorables : il peut vivre ainsi dans une flaque d’eau très peu oxygénée. Remis à l’eau après avoir été péché, il peut retrouver sa vitalité après une journée passée hors de l’eau. Il préfère les eaux closes, lentes et peu profondes sur fond vaseux et couvert de plantes aquatiques, sur lequel il se pose dans l’attente des proies passant dans le voisinage. Parfois il monte en surface, aux abords des rives. Il hiverne dans la boue.

 

 

Un poisson qui vit dans le noir : Le poisson-chat vit dans des eaux troubles et a des mœurs surtout nocturnes. C’est pourquoi il a développé des sens qui ont suppléé la faiblesse de sa vue. Sa sensibilité aux vibrations induites par les bruits (et la voix) dans l’eau est très aiguë. Il dispose aussi pour s’aider de barbillons caractéristiques, disposés ainsi : deux sur la partie supérieure du museau, deux latéralement et quatre en dessous. Ces barbillons ont une fonction tactile et lui servent pour trouver de la nourriture.

 

 

Croissance :  Le poisson-chat atteint sa maturité sexuelle à deux ans. A la période du frai, qui coïncide avec le début de l’été, les femelles viennent dans des eaux faisant au moins 18 °C. A peu de profondeur, elles aménagent un nid en débarrassant le fond de la végétation et en le protégeant avec des pierres et des détritus. Elles déposent dedans environ 3 000 à  4 000 œufs de 3 mm de diamètre. Les œufs sont rapidement fécondés et leur incubation dure peu de jours. Dès l’éclosion , les alevins restent aux abords du nid durant une courte période, en finissant souvent victimes de la gloutonnerie des autres poissons-chats. Leur croissance est rapide.

 

 

Ses nageoires sont dangereuses :  Quand on manie le poisson-chat, on doit prêter une attention particulière à la première nageoire dorsale, soutenue par des rayons durs dont le premier est épineux.  Mais les pectorales sont aussi dotées chacune d’une solide épine. Ces trois aiguillons sont une arme que le poisson dresse pour se défendre et ils sont reliés à des glandes toxiques. Leur piqûre est donc  très douloureuse. Comme l’action de ces aiguillons se poursuit une fois que le poisson est mort, on doit couper les nageoires aussitôt après l’avoir capturé.

 

 

Alimentation :  Poisson extrêmement vorace, le poisson-chat possède un intestin dont la longueur est disproportionnée par rapport à son corps. Il se nourrit le plus souvent d’œufs de poisson, d’alevins, de têtards, de vers et de larves. De jour, il reste paresseusement sur le fond à attendre le passage de proies. De nuit, il se consacre à la recherche active de nourriture.

 

 

Où vit-il ?

 

En France : Le poisson-chat est partout présent en France à l’exception de la Corse. On le trouve dans toutes les eaux lentes ou closes comme les mares, les ballastières et les étangs. Sa reproduction étant très importante, il envahit rapidement toutes ces pièces d’eau où il devient le poisson dominant, ce sui n’est pas sans problème pour les autres espèces.

 

Des sources au fleuve : Le poisson-chat est très présent en Amérique du Nord, en particulier dans les grands lacs du sud et dans les eaux du Mississipi. Au début du 20ème siècle, quelques spécimens furent importés en France et s’acclimatèrent très bien dans notre pays. On les éleva pour être utilisés dans des bassins à but ornemental. De ces bassins, quelques exemplaires s’enfuirent cependant, et trouvèrent une vie facile dans bon nombre de rivières et même de fleuves de notre pays.

 

 

Où le trouver ? Le poisson-chat préfère les eaux closes ou plutôt lentes comme les launes et les bras morts, les étangs et les marais. Dans les rivières, on le trouve dans les anses où le courant est réduit au maximum et où la végétation est la plus épaisse. Il reste dans les trous proches des piliers des ponts, toujours en présence d’une épaisse végétation. Il préfère les fonds vaseux (où il s’enfonce l’hiver), riches en algues, où, de toute façon, la lumière solaire n’arrive guère.

 

 

Comment le pêcher ? La pêche du poisson-chat ne réclame pas d’attentions ni de matériels particuliers. Elle se pratique en général à fond et n’est pas considérée comme sportive, mais comme toutes les activités halieutiques, elle peut offrir ses bons moments d’émotion. S’agissant d’un poisson nocturne, elle se pratique par faible luminosité (ciel couvert, abondance végétale, eau trouble) .

 

A la ligne au flotteur :  On pêche alors avec une canne à anneaux, avec un moulinet, une ligne avec un flotteur en forme de poire, un hameçon n°10 ou 12 sur un bas de ligne 20 ou 16/100. Paresseux , le poisson-chat engame généralement assez sournoisement, donnant de petites touches, un léger déplacement du flotteur précédant une lente plongée ou un départ en surface. Faites toujours raser le fond à l’appât et laissez bien mordre. Après la capture, manier le avec des gants en cuir et coupez aussitôt les épines pour éviter les douloureuses piqûres qu’elles peuvent causer. Comme il avale profondément l’appât, il est presque toujours nécessaire de l’ouvrir.

A la ligne fixe, à fond :  Une canne à fond moyenne avec un moulinet, une ligne en 20/100 réunie au corps de ligne par un émerillon et avec un plomb percé comme une olive, situé au-dessus d’un hameçon n°10 ou n°8. Le monofilament doit être résistant car on peut aussi prendre des anguilles, des tanches ou des carpes au même endroit, et le poisson-chat lui-même peut être très gros et combattif. On esche avec un lombric seul, ou une grappe de vers de fumier ou d’asticots.






08/12/2007
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