Les animaux en folie

Rotengle

 

Nom scientifique : scardinius erythrophthalmus.

Famille : Cyprinidés.

Ordre : Cypriniformes.

Classe : ostéichthyens.

 

Comment le reconnaître : Le corps du rotengle est ramassé et sa ligne médiane dorsale est arquée, d'où sa forme ovale. Les écailles sont grosses, brillantes et circulaires, et se différencient nettement les unes des autres.La nageoire dorsale, située au milieu du dos, à équidistance des nageoires ventrales et anale, est constituée d'une douzaine de rayons, dont les 2 ou 3 premiers ne sont pas séparés. La nageoire caudale est de moyenne taille et se caractérise par une séparation centrale qui détermine deux lobes. Le rotengle à le dos vert brunâtre et des flancs jaune-vert, cependant que son ventre est argenté. Sur les nageoires, on observe des dégradés rouge et orange ; chez certains spécimens jeunes, la nageoire caudale est nettement rouge. Le rotengle à la bouche relevée obliquement avec des lèvres dépourvues de barbillons. La tête est plutôt petite ; les yeux sont grands et de couleur orange. Dépassant rarement 30 cm, il ne pèse guère plus de 500 grammes à l'âge de 10 ans. Il est exceptionnel de pêcher des rotengles de plus de 40 cm, dont le poids atteint alors 1,5 Kg.

 

Il change d'aspect :  Son aspect peut varier selon le milieu où il vit. C'est pour cette raison que, au 19ème siècle, de nombreux chercheurs ont trouvé des sous-espèces et même de nouvelles espèces de rotengles dont les caractéristiques étaient dues principalement au milieu.

 

Reproduction : La maturité sexuelle est effective entre la 2ème et la 3ème année. La période du frai se situe en mai-juin, à partir d'avril dans les eaux assez chaudes. Le rotengle pond de 100 000 à 200 000 oeufs, agglutinés à l'abri dans la végétation aquatique, sous des pierres ou des aspérités de la rive. Les mâles les fécondent, et, après 10 ou 15 jours, les oeufs éclosent. Les alevins, longs de 4 mm, restent fixés aux plantes jusqu'à ce qu'ils aient consommé leur sac vitellin. Après quoi, ils se cachent près de la rive, mais, durant le trajet, les poissons carnivores en dévorent une quantité très importante.

 

Alimentation : Le rotengle adulte est un poisson omnivore. Son alimentation est en fait composée de larves, d'insectes, de petits crustacés et de débris végétaux, d'oeufs d'autres poissons, d'herbes et de feuilles aquatiques. En été, il vient en surface capturer des insectes ailés.

 

Où vit-il ?

En France : c'est un poisson très commun qui préfère l'eau calme, ni froide ni profonde, où il peut trouver vase et végétation sur le fond. Le rotengle aime vivre en colonies importantes dans les eaux closes des lacs de plaine et dans les canaux et rivières à cours lent, et ce dans toute la France. En fait, c'est un "poisson de base" pour tous les pêcheurs sur la totalité de l'hexagone.

Dans les canaux : Aimant les eaux tranquilles, le rotengle affectionne les canaux de drainage, d'irrigation ou de navigation, à condition que la température ne soit pas trop basse. Il est nécessaire que le fond soit tapissé de végétation et de vase, dans lesquelles le rotengle trouve sa nourriture.

Près de la berge : Durant les mois les plus chauds, le rotengle préfère se tenir près de la rive, où les eaux sont plus basses et où la possibilité de se procurer de la nourriture est plus grande. C'est la saison durant laquelle, montant en surface, il se nourrit d'insectes volants (surtout de libellules).

Sur des zones larges : Pendant les crues, on peut trouver des rotengle en quantité dans les près inondés, surtout s'ils sont situés près de lacs et que la période coïncide avec celle du frai. En fait, les rotengle recherchent cette zone car ils y touvent l'endroit idéal pour frayer.

 

Où le trouver ? Dans les endroits où le courant est moins fort, à proximité de la végétation et des roseaux qui émergent. Dans les "clairières", entre la rive et les roseaux, ou dans les roseaux. Dans les ports ou à leur sortie, près des ponts. Dans les prés couverts d'eau à la suite d'une inondation, surtout s'ils sont voisins d'une nappe lacustre.

 

Comment le pêcher ?

  • Avec des appâts naturels :

En compétition : Les prises sont ici des rotengles de 100 g environ, qui vivent en bancs dans des lacs où se déroulent les compétitions. Parfois, ils se trouvent assez au large, et l'on doit recourir à une canne à anneaux de 5 à 6 mètres de long et au flotteur coulissant, un modèle fuselé avec antenne. Pour les rappeler et les retenir, il faut les attirer avec beaucoup d'amorce.

A fond : Avec une ligne fixe ou mobile : dans le 1er cas, la pêche n'est pas très avantageuse car elle retient l'attention d'autres poissons ; dans le 2nd cas (à la traîne), il faut que le fond ne présente pas de végétation qui pourrait entraver le parcours de la ligne. Celle-ci est formée de 2 hameçons, fixés sur des potences courtes, avec un plomb d'une dizaine de grammes. L'appât habituel est l'asticot, sur des hameçons numéro 14 ou 15.

Au coup : Les rotengles de belle taille, attirés par un amorçage d'asticots, se capturent avec une ligne à chevesne, avec un bas de ligne légèrement plus court et plus gros. Quand ils ne mordent pas sur le bord, c'est qu'ils se trouvent au large, car ils sont assez prudents. L'hameçon alors utilisé est petit, de n°20 ou 22, afin de ne pas alarmer les proies. Leurs touches sont très légères ; il est facile de perdre quelques-uns des poissons piqués.

 

  • Avec des appâts artificiels :

La plombée :  Pour pêcher, il est d'abord nécessaire d'avoir une ligne légère avec une plombée de 0,5 g ou moins. Sur une touche pas très nette, le rotengle n'engame pas tout de suite l'hameçon et, il est nécessaire d'attendre de voir le flotteur plonger. Ensuite, le poisson mord avec décision. L'appât classique est l'asticot. On en utilise 2 : l'un fixé en "chaussette", c'est-à-dire enfilé sur la hampe de l'hameçon, l'autre qu'on laisse pendre, bien vivant.

Au buldo : On utilise un corps de ligne de 16/100, auquel on fixe des potences tous les 40 cm. A ces potences reliées par des noeuds, on attache 3 mouches : les 2 premières doivent être noyées, la dernière sèche ; le buldo, à demi-rempli, se trouvent entre la 1ère et les 2 autres. On utilise des mouches noyées au corps rayé et à plumes de couleurs vives, décorées d'anneaux dorés ou argentés : elles ne doivent pas être trop fournies pour que leur descente n'en soit pas freinée. La mouche sèche est de couleur sombre et plus fournie sur un hameçon n°12. On obtient les meilleurs résultats en pêchant à ditance, en bateau.

 

 



03/12/2007
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