Les animaux en folie

Santé

Les principales maladies concernées par la vaccination :

 

Le tétanos :

C'est une maladie bactérienne (germe Clostridium tetani) très résistant et abondant dans le sol et le fumier. Tous les animaux domestiques et l'homme y sont sensibles. La contamination se fait par souillure de toutes sortes de plaies. Une fois dans l'organisme, ce germe produit une toxine responsable de la paralysie des centres nerveux. Chez le cheval, la maladie est mortelle dans la majorité des cas quelques soient les traitements entrepris. Bien que non obligatoire, la vaccination antitétanique du fait de sa remarquable efficacité et de l'extrême gravité de la maladie doit être impérativement effectuée.
En cas de risque de contamination (plaies accidentelles ou intervention chirurgicale) un rappel de vaccination doit être effectué chez les animaux vaccinés. Pour ceux non vaccinés, une injection de sérum antitétanique (apport direct d'antitoxines) assurera une protection pendant une quinzaine de jours. Elle sera suivie d'une vaccination. Vaccination antitétanique : Primo-vaccination : 2 injections à 1 mois d'intervalle. 1er rappel au bout d'un an.

 

La rage :

Cette maladie virale qui atteint le système nerveux central, est systématiquement mortelle une fois déclarée. Elle est transmise par morsure, griffure ou simple contact avec la salive d'un animal infecté et concerne tous les mammifères sauvages ou domestiques et l'homme. Le renard est le principal vecteur en Europe et les cas de contaminations du cheval relativement important en France (une centaine par an).
Le quart Nord-Est du territoire national est officiellement déclaré atteint par la rage.
La vaccination antirabique est très efficace et obligatoire en zone infectée pour les chevaux mis à la disposition du public et sur l'ensemble du territoire pour tous les chevaux participant à des compétitions officielles. Vaccination antirabique :
1 seule injection annuelle.

 

La grippe équine :

Maladie virale extrêmement contagieuse, répandue dans le monde entier. Elle se manifeste habituellement par un abattement, de la toux, une fièvre très élevée et du jetage. Elle peut évoluer de façon plus discrète chez des animaux vaccinés de façon irrégulière ou insuffisante. A défaut d'un long repos (1 mois), il existe un risque d'apparition de séquelles graves, principalement cardiaques. Le virus de la grippe présente 2 sous-types que l'on retrouve dans les formulations vaccinales. Malheureusement, la protection conférée contre les souches de type 2 est de courte durée (4 à 6 mois) en dépit des efforts d'amélioration des fabricants.
Malgré cela, la vaccination permet de limiter la gravité et le nombre des épidémies même si une bonne protection individuelle est difficile à obtenir.
Dans la pratique on peut recommander de vacciner tous les 6 mois après la primo-vaccination (2 injections à 1 mois d'intervalle).
En cas de risque d'épidémie, il est conseillé de re-vacciner tout l'effectif en même temps, de façon à diminuer la pression virale
et le risque de voir le virus s'installer dans l'écurie.
La vaccination est obligatoire pour tous les chevaux participant à des compétitions ou des concours d'élevage et pour les chevaux de course, selon des protocoles différents.

 

La Rhino-pneumonie :

Maladie virale très répandue, elle peut se manifester sous différentes formes, plus ou moins graves, parfois inapparentes (animaux porteurs "sains" véhiculant la maladie).

Les 3 formes cliniques sont :
* La forme respiratoire : c'est la plus répandue, avec des signes évoquant la grippe équine, mais généralement moins aigus, frappant surtout les jeunes chevaux de façon plus ou moins épidémique : fièvre modérée, jetage parfois, toux et baisse de forme.
Ce sont surtout les complications, causés par une reprise prématurée de l'entraînement qui peuvent avoir des répercussions définitives sur l'avenir du malade, principalement par une intolérance respiratoire à l'effort.
* La forme abortive, responsable d'avortements tardifs chez les poulinières (8ème- 11ème mois) ou de mortinatalité (décès du foal dans les 24 à 48 heures suivant la naissance). Cette forme est extrêmement contagieuse et provoque, dans les élevages contaminés, de véritables épidémies d'avortements (90 à 95 % des juments pleines) aux conséquences économiques désastreuses.
* La forme nerveuse : considérée comme une complication des formes précédentes, et se traduisant par une paralysie progressive pouvant provoquer la mort.

La prévention des formes abortives est assurée par un bon suivi vaccinal des poulinières. De  nombreux haras exigent cette vaccination à l'arrivée de nouvelles
juments. La prévention des formes respiratoires est plus difficile, même avec des vaccins spécifiques car ils entraînent une réponse immunitaire limitée.
La réalisation de rappels fréquents (tous les 6 mois) avec des vaccins mixtes grippe et rhino pneumonie est cependant intéressante dans les effectifs de jeunes chevaux à l'entraînement.
Vaccination rhino pneumonie :
* Juments poulinières :
primo-vaccination : 2 injections à 1 mois d'intervalle avant la saillie de préférence
Nécessité de rappels en cours de gestation, selon un protocole fonction du vaccin utilisé.
* Foals, yearlings et adultes :
Primo-vaccination : 2 injections à un mois d'intervalle
Premier rappel : 6 mois après la 2ème injection
Rappels ultérieurs : au moins annuels, de préférence tous les 6-8 mois


 

 



04/11/2007
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