Les animaux en folie

Truite fario





Nom scientifique
: Salmo trutta

Famille : Salmonidés

Ordre
: Salmoniformes

Classe
: Ostéichthyens



Comment la reconnaître ?
La truite fario est présente sur tout notre territoire. Son corps est fusiforme. Ses nageoires sont très développées, sa caudale est large avec un bord postérieur rectiligne. Sa tête est massive ; sa gueule est très largement fendue, plus grande chez le mâle que chez la femelle. Elle est armée de nombreuses dents. Les mâchoires se rejoignent en arrière de l'aplomb de l'œil.


Sa robe
: Elle est différente selon l'habitat. Son dos et ses flancs vont du noir dans les torrents au vert olive clair dans les rivières de plaine à fond sablonneux, en passant par le gris ardoise sur les fonds schisteux. Les flancs sont garnis de points rouges et noirs auréolés de rose ou de bleu pâle. En Franche-Comté, une souche locale possède des rayures verticales noires.


Une reine et sa hiérarchie : Ce poisson noble adopte un comportement particulier : dans un groupe (le "pool"), la truite la plus grosse, donc la plus ancienne, choisit le meilleur poste de chasse, là où le courant apportera le plus de nourriture. Les autres postes seront occupés par des truites de plus en plus jeunes. Si vous capturez la plus grosse, toutes les suivantes avanceront d'un rang et la deuxième pourra être prise sur le poste de la première.


Croissance : La truite fario pond de 1 000 à 2 500 oeufs selon sa taille. Leur développement demande 200 degrés/jour soit 20 jours à 10 °C ou 40 jours à 5°C. Au bout d'un "printemps", une truitelle fait de 10 à 12 cm ; au deuxième "printemps", 20 cm environ pour un poids de 80 à 125 g selon la richesse nutritive du cours d'eau. Maturité sexuelle à 3 ans.


Tailles : La truite fario peut vivre une vingtaine d'années et atteindre 70 cm pour un poids de 8 à 10 Kg. Cela arrive dans les profondes rivières de plaine ou de lac. La taille courante est de 25 à 40 cm pour un poids de 200 à 1 000 g ; tout dépend de la richesse nutritive de l'eau où elle vit.


Comportement : La truite fario  est carnassière. Elle vit seule et possède deux types de poste : un poste de chasse où elle attend que le courant lui apporte sa nourriture et un poste de repos, en général abrité du courant.


Alimentation : Elle est carnassière et exigeante. Elle n'hésite pas à pratiquer le cannibalisme si elle n'a rien d'autre à manger, dévorant ses propres oeufs ou les truitelles qui évoluent dans ses parages. A la sortie du frai, elle préfère les proies importantes ; en particulier les petits poissons, comme les vairons et les chabots, mais aussi les gros vers comme le lombric au moment des crues de printemps. Toutes les sortes de vers, vers de berge ou vers roses de fond, sont des nourritures appréciées. Le reste de l'année, les insectes à tous les stades (larve, nymphe, imago, subimago et spent) sont pour elle des mets de choix.


Où vit-elle ? 

En France : On la trouve quasiment partout dans l'hexagone à l'exception de la région parisienne et du département de Loire-Atlantique. Ses terrains de prédilection restent tout de même les massifs montagneux ou les régions vallonnées, c'est-à-dire les cours d'eau à courant. Toutefois, la fario trouve un bon habitat dans les rivières de plaine où la qualité de l'eau et le taux d'oxygénation sont suffisants.

Elle a besoin d'oxygène : La zone à truites fario dans les cours d'eau correspond à une eau relativement froide de 5 à 12 °C, 14 °C maximum et à un courant continu permettant une oxygénation régulière surtout en période estivale. La présence de la truite fario est synonyme d'eau de qualité.

La truite et les pièces d'eau : On trouve des truites fario dans les lacs de montagne, là où la température basse garde l'oxygène dissout dans l'eau. On en trouve aussi dans les lacs ou les retenues traversés par les cours d'eau à truites, surtout dans les lacs où la température est voisine à 10 °C.

Ses fonds préférés : Ce sont bien sûr les fonds rocheux et pierreux des torrents, mais la fario ne dédaigne pas les cours d'eau encombrés de végétation aquatique (Franche-Comté, Normandie, Bretagne...) à la seule condition que l'eau soit pure. La fario ne survit pas dans les lits envasés.


Où la trouver ?


Dans les trous : Partout où l'eau augmente de vitesse et où le courant se canalise entre les pierres, se forment des cavités qui peuvent abriter plusieurs truites.

Aux confluences : Là où les ruisseaux rejoignent la rivière, le courant faiblit et les fonds augmentent : les truites s'y dissimulent dans l'attente de nourriture portée par le courant.

Derrière les gros obstacles : De nombreuses truites s'abritent derrière les gros obstacles, comme les rochers, où se crée un oasis de tranquillité pour les poissons en attente de leurs proies.


Comment la pêcher ?

A la sauterelle : Dès que celle-ci apparaît, la truite attend qu'elle tombe dans l'eau pour s'en faire un plat de choix. Les eaux à ce moment-là sont souvent très claires et basses ; il faut donc se cacher et pêcher à la "surprise". Une canne au bout de 7 m fera l'affaire. Une bannière de fil en 14 ou 16/100 avec un hameçon n°10 ou 12 complèteront l'équipement. Remontez alors le cours d'eau en repérant les truites en poste sous les arbustes ou sous les buissons. L'idéal est de faire "tomber" la sauterelle juste derrière la tête de la truite. Son reflexe d'attaque fera le reste. N'oubliez pas de ferez sur le coup.

Au ver à rouler : Cette technique réclame une canne à anneaux de 4 à 5 m et un moulinet léger contenant 100 à 150 m de fil 24/100. On esche d'un gros lombric un hameçon n° 1 ou 3. Cette grosse taille évite d'accrocher des truitelles inférieures à la taille légale. Le lombric est un appât recommandé en début de saison par eau forte et légèrement teintée. Prospectez en priorité les dessous des berges, les dessous des souches et l'arrière des obstacles.

A la mouche sèche : Cette technique se pratique dès l'éclosion des éphémères en "mouche sèche", quand les truites viennent gober en surface. Beaucoup de pêcheurs la considèrent comme la plus belle des techniques de pêche. Utilisez une canne à mouche de 8 pieds 6 pouces ou de 9 pieds, une soie flottante DT4 ou DT5, une queue-de-rat avec 10 ou 12/100 en pointe, et des mouches sur hameçon n°16 ou 20 selon la taille des truites pêchées. Si la mouche sèche ne rend pas les résultats espérés, essayez en nymphe.

Au vairon manié : Cette une technique intéressante à l'ouverture, lorsque la truite sort efflanquée de la ponte et, en fin de saison, quand le température de l'eau baisse et que la fario sent revenir la ponte. Un lancer léger de 2 m ou 2,20 m assez rigide, un moulinet garni de fil de 22 à 16/100 et une monture à vairon de 2 g à 10 g selon la puissance du courant feront un équipement adapté. Il est à noter qu'avec technique on ne "touche" que les grosses pièces.



Conseils

Pêcher sans se faire voir

La truite fario bénéficie d’un champ de vision très large (270 °C) lui permettant de voir parfaitement sur les côtés et en arrière. Très méfiante, elle s’inquiète dès que l’intensité lumineuse varie dans son champ de vision : faites donc très attention à votre ombre lorsque vous pêcher avec le soleil dans le dos. Une fois qu’elle vous aura repéré, plus rien n’y fera ; la truite restera sur son poste sans plus ouvrir la gueule, tant que vous serez là. Aussi est-il toujours conseillé de pêcher la truite en remontant la rivière, si possible en « wading » (dans l’eau), de façon à rester constamment dans l’angle mort de son champ de vision ; cela ne vous dispense pas de continuer à veiller à ne pas projeter votre ombre loin devant vous (surtout le soir, lorsque les ombres deviennent rasantes).









01/12/2007
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